Avril les abeilles viennent d’entrer dans leur période d’essaimage. « Ne vous inquiétez pas si vous observez ce phénomène naturel, car leur priorité n’est pas de vous agresser, mais de trouver un nouveau logis », précise Olivier Dadure, apiculteur au Plantis (Orne) qui se charge, depuis plusieurs années, de récupérer les essaims d’abeilles chez les particuliers.

Jusqu’à 20 m de long

Avant d’essaimer, les abeilles se gorgent de nourriture afin de subsister pendant environ trois jours, ce qui leur laisse le temps de trouver un nouveau lieu de vie et de reprendre une activité normale. L’essaim (nuage qui peut atteindre une vingtaine de mètres de long, constitué des deux tiers de la colonie-mère) peut se poser sur une branche, dans une toiture, derrière un volet, etc. Dans tous les cas, il ne faut pas le détruire.

Des éclaireuses exécutent la danse de l’essaim et une partie d’entre elles (5 %) quadrillent une surface d’environ 70 km² à la recherche du bon site pour établir la nouvelle colonie. Dans le cas où elles ne trouvent pas d’emplacement convenable, il peut arriver que l’essaim reste à l’endroit où il est accroché. Une fois l’essaim définitivement fixé, les ouvrières bâtissent des cires, où elles ne vont déposer du miel et où la reine ne tarde pas à pondre, afin d’assurer le renouvellement des générations le plus vite possible.

Comme le rappelle Olivier Dadure :

Nos amies les abeilles fécondent les fleurs des arbres fruitiers, elles sont en grand danger du fait de l’usage de certains pesticides dans nos campagnes »,

Il invite chacun à « contribuer à leur préservation ».